Hmpf ! 10h du mat’. Un brouhaha, un mélange de bruits de klaxons, de circulation et un sifflement qui semble donner le rythme à tout ça, nous arrache à un sommeil profond. – Étirement –. Un de ces matins où on pourrait se retourner et replonger dans les bras de Morphée, sans avoir l’impression de perdre une journée. Un dimanche. Cet unique jour où le repos du seigneur nous autorise, nous aussi, à flâner sans reproche.
On n’est pas dimanche, ou peut-être, peu importe, que le seigneur nous pardonne, nos années ne sont plus morcelées en semaines de sept jours, ni en mois d’ailleurs. Seules les saisons nous influencent.
C’est la chaleur qui nous convainc à nous lever. Le toit, fait d’épaisseurs de tissus et de nombreuses barres de bois, ne résiste plus au soleil qui se rapproche du zénith. Une ouverture circulaire en son centre, où le tissu cède sa place à un morceau de bâche transparent, laisse entrevoir le ciel bleu. Allez, debout, le petit déjeuner nous attend en bas ! Ca devait être un avertissement, la suite est une lumière blanche qui me rend aveugle. Coline a ouvert la petite porte de notre yourte, le soleil, éblouissant, comme s’il n’avait attendu que ça, s’engouffre à l’intérieur et se jette sur mes yeux encore endormis. Heureusement un brin d’air frais accompagne cette agression. Ok, j’arrive.
En sortant, sans se cogner, par cette porte qui m’arrive à la poitrine, on arrive sur un autre toit, celui plus solide et plat de notre Guest House. Le Roof top, comme on dit ici. 8 Yourtes y sont montées. Certaines comme dortoirs, avec quatre à six lits disposés en cercle à l’intérieur, et d’autre avec un lit double, pour plus d’intimité (une intimité visuelle seulement, vue l’incroyable non-isolation phonique des yourtes). Le bâtiment rectangulaire de la Gana’s Guest House domine quelque peu les alentours d’un quartier fait de bric et de broc. Quelques maisonnettes en dur, des yourtes au milieu de terrains délimités par de hautes palissades en planches, des chemins de terre et de cailloux qui évoluent avec les intempéries, et un temple bouddhiste, qui se veut le plus grand de Mongolie et qui a donné son nom au quartier : Le Gandam Monastery District.
Sortis du district, c’est une capitale classique d’Asie (poussière, poussière et pollution). Quelques tours, toujours de nouvelles en constructions, du béton et une circulation dense. Un peu plus d’un million d’habitants, la moitié de la population mongole, s’entassent autour de la longue Peace avenue, artère principale d’une ville construite toute en longueur.
Deuxième étirement, bâillement. Tiens, le voilà le sifflement qui a eu raison de notre sommeil. Un flic s’agite au milieu d’un carrefour en contre-bas, et souffle à s’en arracher les poumons dans son sifflet. Accompagné d’amples mouvements de bras et de matraque, pour les automobilistes qui n’auraient pas compris que c’est lui qui dicte le rythme ici. Ce rythme auquel bat la ville tous les jours jusqu’à tard dans la nuit.
Pfiouu, toute cette agitation… un thé au rez-de-chaussée me fera le plus grand bien !
Comment
Wie immer,
Hammer Bilder !!
starke Eindrücke !
Danke fürs mitnehmen !
Ich lese mit, aber lasse keine Kommentare,
weil das Lesen schon anstrengend ist ;-D,
Sorry
Dann mal weiterhin viel Spaß Euch beiden.
Gruß
Lutz