Tuol Sleng, c’est en quelque sorte un monument à la mémoire de la barbarie dont l’humain est capable, même sur sa propre espèce.
Le silence, la fraîcheur à l’intérieur des bâtiments, la vie qui semble s’être figée sur un long cri de douleur dans les pièces où tout a été laissé intact, les instruments de tortures laissés au sol proche des chaînes qui, lui a été évacué, retenaient un cadavre quand en 1979 l’armée vietnamienne libéra Phnom Penh, m’ont fait oublier pendant trois longues heures que c’est un joyeux voyage en Asie qui m’a amené jusqu’ici.
En résumé (de résumé), Tuol Sleng a connu trois étapes. D’abord un lycée construit pendant la colonie française du Cambodge. Puis, de 1975 à 1978, une prison de haute sécurité (S-21) tenue par les forces de sécurités de Pol Pot (Les Khmers rouges) et enfin, de 1979 à nos jours, un musée. Non pas à la mémoire des barbares mais aux nombreuses victimes qui y furent torturées. Et ce fut un soulagement pour elles d’être achevées (d’une manière qu’on aura du mal à imaginer, « les balles étant trop chère ») à Choeung EK, plus communément appelés les Killing Fields.
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