« I show you the Bathroom », je pensais qu’il plaisantait, une salle de bain, un tuyau avec de l’eau pompée du Mékong peut-être ? Pour lui ce n’est pas une plaisanterie quand, à l’arrière sa maison, il nous amène sur les rives du Mékong. C’est bien sa salle de bain. Pas besoin d’insister, depuis les 4000 îles j’attendais ma prochaine séance de natation, ni une ni deux je plonge dans l’eau et, manque de m’écorcher la figure. Si le Mékong est aussi large c’est aussi parce qu’il est peu profond, surtout ici où il coule apparemment sur une énorme dalle rocheuse…
On s’amuse avec les enfants du village, s’éclabousse, nage en apnée dans l’eau trouble, plonge et sert de plongeoir humain pour les enfants (là où l’eau est plus profonde). Tout ça sous l’œil protecteur d’un coucher de soleil. Le temps passe et je resterai encore un peu seul dans l’eau, où j’ai toujours été bien, le temps que les derniers rayons disparaissent derrière l’horizon et s’en aillent éclairer d’autres contrées.
Le soir, alors qu’on nous sert un des meilleurs repas qu’on ai mangé jusqu’à maintenant, Smey nous en dit un peu plus sur son village où une cinquantaine de familles vivent. Tout le monde se connaît, et ce depuis la plus tendre enfance. On verra passer ses enfants, sa femme, sa tante, sa mère, son grand-père qui parle français, etc.
Un groupe électrogène alimente le petit village en début de nuit, ensuite le calme y règne jusqu’au lendemain matin, mise à part quelques coqs insomniaques !
Pour le petit déjeuner, on a droit à une noodle soup… On fait nos adieux à la famille et part avec Smey qui, à l’aide de sa pirogue, nous dépose sur une île du Mékong. Là-bas, il nous présente rapidement son cousin qui habite ici avec sa famille, pas de village cette fois, juste sa « maison ».
Alors que Smey repart avec sa pirogue, l’aventure continue pour nous : 45km de pistes nous attendent jusqu’au sud de l’île. Pas de maison sur pilotis ici, seulement de la forêt, quelques vaches et une multitude de pistes qui s’entrecroisent. On fera en sorte de rester sur celle qui paraît la plus empruntée, au risque de se perdre sur cette grande île. C’est à une sortie VTT que s’apparente notre journée, chargés de nos bagages et avec un vélo fait pour la route pour ma part.
Je perds trois rayons en chemin mais on arrive finalement à la pointe sud de l’île. On y trouve un petit village où on mange un morceau en attendant le bateau qui nous ramènera sur la terre ferme, avec quelques Cambodgien.
De là on roule encore 40km jusqu’à Kratie, 2ème villes du Cambodge qu’on découvre. Toujours aussi chaotique, poussiéreuse et asiatique, sur les rives du Mékong bien sûr.
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